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Arduelth, une jeune sorcière, aspirait à découvrir un artifice magique pour conforter la Rashéménie face à sa rivale de Thay. Elle partit donc en dajemma, le voyage initiatique traditionnel. Elle s'en revint des années plus tard, une expression hagarde dans les yeux. Autour du cou, elle portait une amulette d'où émanait un grand pouvoir. Ce n'était que le premier des artefacts qu'elle prétendait avoir appris à fabriquer. Elle parla longuement et avec passion de la façon dont on peut créer de tels objets, non seulement pour apporter la paix à la Rashéménie, mais aussi pour briser la suprématie de Thay. Les hathrans plissèrent les yeux sous leur masque en l'écoutant parler, craignant la fougue de la jeune femme ; mais elles écoutèrent, et décidèrent gravement d'en faire l'une d'elles.

Les sorcières ne tardèrent pas à regretter leur décision. La jeune femme semblait obsédée par l'idée de créer d'autres objets aux pouvoirs toujours plus effrayants... quant à ses plans, ils se faisaient toujours plus élaborés, allant de libérer les esclaves de Thay à réduire les Magiciens rouges en esclavage pour prendre leur place. On en vint à soupçonner qu'Arduelth était devenue une des durthans, les ennemies jurées des hathrans, mais une autre sorcière vit qu'elle communiquait avec une entité plus sombre encore. La jeune femme rêvait toujours de paix et de liberté pour son peuple, mais elle s'était livrée corps et âme au mal absolu... ses bonnes intentions avaient cédé devant les moyens de les mettre à exécution.

Bien qu'il semble qu'Arduelth ait cessé de vivre, l'amulette émet toujours la même lueur prometteuse... comme si elle portait en elle une fraction de l'âme de sa précédente porteuse, et sa détermination à voir ses plans se réaliser, quel qu'en soit le coût.