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Au faîte de sa guerre contre les magiciens rouges de Thay, l'ensorceleuse esclave Asenath pleura la mort de son amant, un barbare rashémi sans maître abattu par les serviteurs de l'Ecole d'invocation de Thay. Les magiciens rouges avaient espéré que le chagrin la briserait, mais cela ne fit que renforcer sa détermination. Elle avait déjà vu mourir son père, et à présent son amant... et jura donc de détruire leurs assassins pour ne plus avoir à perdre une autre personne chère à son coeur.

Asenath prit la lance d'un garde thayen et la baigna dans le sang de son amant mort. Au dieu Assuran, elle jura une hostilité éternelle contre les forces de Thay et tous ceux qui les soutenaient. Un éclair vint frapper la lance entre les mains d'Asenath. Malgré son intensité, la douleur n'était rien par rapport à la volonté d'Asenath. Un autre éclair plus puissant encore tomba à nouveau sur la pointe de la lance. Cette énergie faillit renverser Asenath, mais elle se cramponna à la lance et à sa détermination. Le troisième éclair fit tomber Asenath au bas de la montagne. Quand les échos du tonnerre se furent tus, Asenath se releva, blessée, la lance fumante entre les mains.

Aujourd'hui encore, les magiciens rouges parlent de la maîtrise magique d'Asenath, mais les plus expérimentés de leurs invocateurs préfèrent oublier la morsure de sa lance mortelle.