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Après avoir noué un pacte infernal qui lui avait coûté un doigt mais lui avait conféré le pouvoir sur sa tribu, le sorcier kobold Sholsarrath se croyait le maître du monde. Le chef lui mangeait dans la main, il avait la plus belle fille de chaque famille comme épouse, et toute la nourriture et la richesse qu'il voulait. Malheureusement, Sholsarrath s'intéressait plus à son propre confort qu'au bien-être général de la tribu, et l'on parla de révolution. Même si le chaman avait le pouvoir de régénérer ses blessures, le problème pouvait certainement être réglé avec suffisamment de haches.

Enfermé dans son saint des saints tandis que les révolutionnaires réclamaient sa carcasse, Sholsarrath appela une fois de plus le démon Yargulbuzul. Le diablotin accepta de l'aider, mais réclama un prix plus élevé : un pied, en l'occurrence (la raison particulière pour laquelle le diablotin avait un penchant pour l'anatomie d'un kobold laisse les plus grands sages perplexes). Décidé à éviter le sort de tant de monarques hédonistes, Sholsarrath accepta. Le démon lui trancha le pied gauche et le suspendit à une ficelle, formant une amulette grossière qu'il donna au chaman. Ainsi armé, Sholsarrath ouvrit les portes de son sanctuaire et attaqua les révolutionnaires, son terrible pied desséché crachant son pouvoir profane par chaque orteil. Les conspirateurs furent terrifiés, et la révolution mourut en même temps que ses meneurs.